ArcelorMittal : quel coût pour la Région ? - 11 mars 2014

Christine Defraigne, Députée wallonne, interrogeait, une nouvelle fois ce mardi 11 mars, le Ministre de l’Economie au sujet d’ArcelorMittal.

La députée wallonne n’a jamais nié l’implication du Ministre dans le dossier ni le travail effectué, mais des questions demeurent en suspens.

 

1. Quel est le montant global que la Région va finalement mettre sur la table pour garder ce qui va rester, pour créer les différentes cellules, pour les prochains investissements, etc ?

« On parle de X millions pour ça, de X autres millions pour autre chose, je voudrais savoir quel est le coût de l’accord finalisé avec Mittal ? Quelles garanties le Gouvernement a-t-il pris en contrepartie des sommes versées ? On sait qu’on ne peut plus faire confiance à Mittal, je ne comprendrais pas que le Gouvernement wallon ne se soit pas blindé juridiquement » insiste Christine Defraigne.

 

Jean-Claude Marcourt répond « 50 millions maximum », mais il ne tient donc pas compte des 138 millions d’investissement prêtés, ni des 20 millions de pénalité pour fermeture de haut-fourneau que Mittal ne remboursera jamais. « Et doit-on y ajouter les 57 millions mis sur la table via la Sogepa pour le développement du projet JVD ? » s’interroge Christine Defraigne.

La Députée wallonne prend acte des calculs du Ministre, « les comptes seront faits après, mais il est certain que ce chiffre de 50 millions ne correspond à rien ».

 

2. Dans les accords qui maintiennent des « unités dormantes », on maintient un pool avec les personnes qui ont un certain know-how. Les salaires dans ce pool sont plus élevés que la moyenne or, l’accord prévoit que les salaires seront versés aux conditions du marché.

« S’il y a une différence de salaires entre les deux, je voudrais savoir qui paiera cette différence. A-t-on prévu cela ? » s’inquiète la Députée wallonne.

 

3. L’accord prévoit une obligation de sécurité des sites. Cette obligation est-elle remplie par Mittal ?

« J’ai des doutes » prévient Christine Defraigne. « Selon mes informations, le site de Chertal n’est pas sécurisé. Il y aurait déjà eu un vol pour 300.000€ de cuivre. Comment la Région va-t-elle faire respecter cet élément de l’accord ? » ajoute-t-elle.

 

4. « Où en est-on dans le dossier de la cokerie ? » s’interroge Christine Defraigne. Selon certaines sources, la première réunion avec Oxbow se tiendra seulement aujourd’hui.

La Ville de Seraing et la Région se renvoient la balle en ce qui concerne le permis. Philippe Henry serait d’accord si la cokerie respectait les normes européennes en 2016, mais on apprend que le transport du coke se ferait par camions ce qui est extrêmement polluant. « J’interrogerai Philippe Henry la semaine prochaine, il est temps de savoir où l’on va dans ce volet du dossier ».

 

Ces nombreuses questions sont, comme d’habitude de la part du Ministre de l’Economie, restées sans réponse ou trop évasives.

« Je pense néanmoins que les citoyens, les travailleurs, les contribuables ont le droit de savoir ce qui va être repris et à quel prix. Mais surtout, davantage que le coût, je veux être certaine que, cette fois, le Gouvernement a pris les garanties nécessaires pour ne pas se retrouver sans rien dans quelques mois » conclut Christine Defraigne.

 

 

Christine Defraigne

Députée wallonne

 

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