Transformation et rehausse d’un bâtiment dans le quartier Saint-Léonard - 24 janvier 2022

Le Collège communal de la Ville de Liège, sur ma proposition, a octroyé le permis pour la transformation du bâtiment situé au numéro 6 du quai Saint-Léonard (ancien Créham).

 

L’enquête publique a eu lieu du 16 au 31 août 2021 et aucune réclamation n'a été introduite.

 

L'immeuble actuel est composé de 3 niveaux sur rez-de-chaussée et il s'implante entre 2 immeubles avec à sa droite, un immeuble de logement de gabarit R+4 à toiture plate et à gauche un ensemble de 2 habitations unifamiliales de gabarit R+2 avec combles.

 

Le projet vise à :

  • réorganiser l'immeuble en un commerce, des bureaux et 7 logements
  • construire 2 étages sur le volume principal et 1 cabanon technique
  • aménager des terrasses en façades à rue et arrière
  • aménager une terrasse en toiture en lien avec le logement situé au R+5
  • aménager des parkings voitures et vélos à l'arrière du rez-de-chaussée.

L’ensemble propose une mixité de fonctions à savoir du logement, du commerce et des bureaux.

 

Le rez-de-chaussée accueillera un espace commercial (± 60 m²) à rue et les zones de stationnement à l'arrière. Les bureaux (± 350 m²) seront organisés au premier étage tandis que les 7 logements seront répartis entre le 2e et le 5e étage. La toiture accueillera, quant à elle, un espace terrasse en lien avec le logement situé au dernier étage.

 

La lumière naturelle et les vues participent très activement au sentiment du bien-être des occupants des logements.

 

Tous les logements proposés, dans ce dossier, sont traversant et bénéficient tous de vues vers la Meuse pour les espaces de vie et vers les Coteaux de la Citadelle pour les espaces de nuit. Les larges baies vitrées offriront, quant à eux, un éclairage naturel efficace.

Dans le strict respect des directives en matière d’urbanisme de la Ville de Liège, l’immeuble s’inscrit dans la séquence bâtie en respectant le principe d’harmonie. En effet, la rehausse de l’immeuble répond aux conditions suivantes :

  • la rehausse est composée comme une valeur d’accompagnement de l’immeuble existant : la volumétrie et les teintes de matériaux favorisent la lecture du bâtiment comme un ensemble cohérent. En outre la hauteur de la rehausse est largement inférieur à la moitié de la hauteur de la façade existante
  • le traitement de la façade avant et arrière (ainsi que des pignons) est soigné et favorise la lecture d’identité d’ensemble
  • les toitures seront toutes végétalisées pour une triple raison :
    • implanter au maximum des espaces végétalisés du site pour garantir la biodiversité ;
    • ralentir l’écoulement des eaux pour ne pas saturer trop rapidement l’égout public ;
    • offrir des espaces de terrasses et jardin dans un milieu très dense.

La hauteur du projet s’accorde avec le contexte bâti avoisinant du quai Saint-Léonard et suit les options décrites dans la directive communale relative aux gabarits le long des quais et boulevards.

 

La conception de l'immeuble se veut contemporaine et respectueuse de la composition architecturale du bâti existant. Les matériaux se composent à l'avant d'un enduit blanc, de menuiserie extérieure et de panneaux en aluminium noir et d'un bardage en ardoise blanche à l'arrière.

 

Le projet propose de végétaliser l'ensemble des toitures plates afin de lutter contre les îlots de chaleur. Ce choix est clairement plébiscité par Madame Defraigne car la végétalisation des toitures est bénéfique pour tous, et peut agir comme bassin de rétention lors de fortes pluies et participer à l'amélioration du contexte bâti en termes paysager.

 

Les futurs-es occupants-es bénéficieront de 6 places de parking privatives à l'arrière du rez-de-chaussée dans le volume existant (anciennement atelier) et seront accessibles depuis le quai par la porte de garage à droite du rez-de-chaussée.

 

Ils pourront également utiliser les 10 emplacements vélo privatifs liés aux places de voiture, 11 emplacements vélo commun et 6 emplacements dans la cave vélo soit un total de 27 vélos.

 

Je pense que le temps n’est plus à l’exploitation au maximum de tous les terrains constructibles mais plutôt de faire en sorte de  limiter l’étalement urbain qui a des conséquences sur l’environnement (perte des espaces verts, plus de pollution car plus de transports pour relier ces nouvelles zones urbaines aux épicentres économiques…) et sur le confort de vie des habitants-es (source de stress, temps de trajets…)

 

Pour autant, la demande en nouveaux logements ne faiblit pas au sein des grandes villes. Ainsi, la surélévation représente une solution très intéressante pour répondre à cette problématique de manière verticale. L’idée est désormais de densifier les villes plutôt que de les étaler.

 

Je considère que dans ce projet, la réinterprétation de "la ville sur la ville" le long de l'axe du futur tram est un bon exemple de pratiques urbanistiques actuelles et est satisfaite du choix opéré dans cette rénovation.

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