Vote de l’extension de la loi sur l’euthanasie à la Chambre - 13 février 2014

Christine Defraigne, auteur dès 2010 d’une proposition de loi relative aux mineurs, se réjouit du vote intervenu ce soir en séance plénière de la Chambre après le Sénat, pour étendre, dans un cadre précis, le champ d’application de la loi « euthanasie » de 2002.


Elle rappelle que cette disposition ne s’appliquera qu’aux mineurs qui en font la demande avec une réelle capacité de discernement, qui éprouvent des souffrances physiques inapaisables dans le cadre d’une pathologie incurable et dont le décès est prévu à brève échéance.


La liberté des médecins de refuser de pratiquer une euthanasie est totale. Tout comme celle de l’enfant de la demander ou non. Ce projet propose simplement une manière supplémentaire d’envisager sa fin de vie. La douleur insupportable d’un être humain, quel que soit son âge mérite écoute, prise en considération et réponse. Si le patient veut se battre jusqu’au bout, il sera encouragé en ce sens. S’il veut bénéficier de soins palliatifs, il le pourra. S’il veut s’arrêter là, il sera, grâce à cette loi et s’il est dans les conditions légales, également entendu.


Le médecin assume seul la responsabilité de la décision finale. Par contre, il ne décide pas seul. Il doit consulter un autre collègue médecin, un pédopsychiatre ou un psychologue et bien sûr l’équipe médicale. Il s’agit dès lors d’une réelle concertation pluridisciplinaire en collaboration avec les proches.


En effet, les parents doivent donner leur accord, mais ils sont informés, entourés et aidés tout au long du processus. Un accompagnement psychologique est d’ailleurs prévu par le projet de loi. Il n’y a aucune exigence de délai pour la prise de décision. Prendre le temps de la réflexion est la règle de mise. Il est impensable d’imaginer qu’un médecin accède à la demande d’un enfant sans l’adhésion des parents à sa démarche.


Les demandes d’euthanasie sont rares, dit-on, sans connaître toutefois la réalité des chiffres. Il n’y en aurait même que quelques-unes, faut-il pour autant fermer les yeux et laisser faire sans garde-fous protecteurs ? Faut-il vraiment attendre une catastrophe et légiférer sous le coup de l’émotion ?


L’administration à des mineurs de substances létales qui accélèrent ou causent le décès est une réalité médicale, certes rare, mais bien réelle. Il est donc important pour les médecins de savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. C’est, selon Christine Defraigne la responsabilité du législateur d’en définir les contours.


Ce projet de loi repose sur un principe de liberté et de respect de la conception que nous avons chacun de la fin de vie, conclut Christine Defraigne.

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