Christine Defraigne et Diana Nikolic invitent la Ministre Tellier à réunir les différentes autorités communales concernées afin d’envisager ensemble des solutions pour la préservation de ce site.

Le site du Ry-Ponet a été à plusieurs reprises l’enjeu de projets immobiliers. Cet intérêt s’explique par sa localisation idéale, située entre des zones d’habitation, à cheval sur les communes de Beyne-Heusay, Liège, Chaudfontaine et Fléron.

Il s’étend à 5 km du centre historique et se compose de 300 hectares de prairies, de cultures agricoles, de landes et de bois, qui possèdent des qualités paysagères particulières.

C’est un véritable poumon vert tant pour la Ville de Liège que pour les autres communes et les usagers de ce lieu bucolique.

Récemment, la Région wallonne a annoncé la création de plus de 1000 hectares de réserves naturelles afin de préserver la biodiversité. Ce projet répond à l'objectif d'assurer la préservation des espaces naturels et semi-naturels de grand intérêt biologique.

Diana Nikolic, Députée wallonne et Cheffe de groupe MR au Conseil communal de Liège, a interrogé Madame la Ministre de l’Environnement afin de savoir si le Ry-Ponet pouvait espérer bénéficier d’un statut de protection spécifique.

Malheureusement, selon la Ministre, seuls 16,5 hectares présentent un intérêt naturel et pourraient être étudiés plus en détail afin de valider ou non une procédure de mise sous statut.

Et de préciser que la base de données de la Cellule Espèces du DEMNA permet de mettre en évidence trois sites abritant des habitats ou des espèces potentiellement très intéressants :

• premièrement, l’ancienne carrière de Malgueule, occupée par un centre d’enfouissement technique, qui abrite notamment le crapaud calamite, le lézard des murailles, l’alouette ou le criquet à ailes bleues ;
• deuxièmement, une petite friche calaminaire, un habitat d’intérêt communautaire, au sud du site, à proximité du RAVeL ;
• troisièmement, la zone naturelle située au centre du site qui présente également un intérêt, avec la présence de l’orvet et l’œillet velu.

Ces trois zones représentent les 16,5 hectares cités plus haut et sont globalement connectées par un espace forestier et bocager qui est malheureusement morcelé par de l’urbanisation.

C’est évidemment trop peu par rapport à la totalité du site et aux attentes des liégeois et autres communes riveraines du site !

En effet, l’intérêt de préserver le Ry Ponet ne se limite pas à la sauvegarde de la biodiversité et à la préservation d’espèces rares. Diana Nikolic insiste sur la valeur paysagère et de poumon vert du site.

Au Parlement Wallon, elle a d’ailleurs invité la Ministre à venir sur place pour se rendre compte de la nécessité de préserver ce maillon essentiel de la ceinture verte de Liège de l’urbanisation.

Christine Defraigne, Première Echevine en charge de l’Urbanisme à la Ville de Liège, reste bien entendu attentive au suivi de ce dossier. A défaut d’un plan global et cohérent, elle ne manquera pas si nécessaire de soutenir ce dossier de préservation, en tous cas en ce qui concerne la partie du Ry Ponet située sur le territoire de la Ville de Liège

Historique du dossier

Christine Defraigne rappelle qu’en 2017, un projet de construction par la société Neufcour prévoyait la construction de 520 logements.

Suite au dépôt de ce dossier, une forte mobilisation s’est mise en place. Pas moins de 4773 réclamations ont été déposées durant l’enquête publique. Et finalement, au bout de trois mois, le projet a été abandonné par le promoteur.

Le Conseil communal de la Ville de Liège s’est prononcé, dès 2017, en faveur de l’intérêt de préserver le caractère paysager et l’espace de bien-être que représente ce vaste site.

Suite à cet engagement, Liège Métropole a décidé d'apporter également son soutien à la création d'un parc métropolitain du Ry-Ponet et de faire signer l'appel aux élus et candidats aux élections locales de 2018.

En effet, ce projet rencontre plusieurs objectifs poursuivis par le Schéma de développement territorial de l'arrondissement de Liège, notamment :

• la préservation des diversités paysagères,
• l'amplification de l’agriculture tant rurale qu’urbaine,
• la valorisation touristique et culturelle du territoire,
• la conciliation du développement urbanistique et des défis environnementaux.

Dans son engagement à mener une politique volontariste de verdurisation, la Ville de Liège a pris position dans la déclaration de politique communale 2018-2024 en indiquant qu’un parc serait développé au Ry-Ponet.

Cette volonté a été traduite dans le Plan stratégique transversal 2025. La Ville s’est engagée à prendre l’initiative de réunir les communes et les associations concernées pour progresser ensemble. Elle établira également de manière participative un schéma d’orientation pour le quartier de Chênée, en incluant le devenir du Ry-Ponet.

Christine Defraigne et Diana Nikolic s’engagent à mettre en œuvre le Plan stratégique transversal et invitent la Ministre à réunir les différentes autorités communales concernées afin d’envisager ensemble des solutions pour la préservation de ce site.