Première Échevine
Échevine des Finances, du Budget et des Cultes, de l’Urbanisme et du Patrimoine, de la Politique immobilière, de l’Egalité Femmes-Hommes et du Bien-être animal.
Liège refuse le projet urbanistique de la rue des Bruyères - 23 décembre 2022
Le Collège communal, sur ma proposition, refuse la demande de permis pour le projet urbanistique qui prévoyait la construction de 2 immeubles de 44 appartements, de 2 espaces dédiés aux professions libérales avec un parking en sous-sol de 61 places situé rue des Bruyères 132, 134 et 136 – 4000 Liège.
L’enquête publique s’est déroulée du 14 octobre 2022 au 4 novembre 2022 inclus et 1347 réclamations ont été introduites dont 7 hors délai.
Pourquoi ce refus ?
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la forte minéralisation du site par la configuration du projet (allée d’accès, placette)
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le manque d’intégration du projet par son implantation et ses options architecturales (sur un socle), sa déconnexion avec le bâti environnant
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le non-respect de la directive qualité (caractère traversant et mixité de logements) et le faible ensoleillement de certaines terrasses encastrées dans le relief
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le fait d’accueillir des professions libérales engendre des contraintes importantes (flux de visiteurs, gestion des parkings)
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l’impact du projet sur les eaux de ruissellement, notamment eu égard au positionnement des noues et l’absence d’infiltration des eaux de pluie
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le déboisement significatif de la parcelle qui ne saurait être compensé par les aménagements de reboisement projetés. La perte de biodiversité et l’incompatibilité avec le plan Canopée.
Pour Madame l'Echevine et pour le Collège communal, l’abattage de 70% d’une parcelle, qui plus est, est reprise en zone de développement au PCDN de la Ville était inacceptable. La perte de biodiversité, le non-respect du plan Canopée, la parcelle participe au maillage écologique, observations par les riverains d’espèces protégées. Madame l’Echevine tient à rappeler que les toitures végétalisées ne remplacent pas des espaces forestiers en termes de réseau écologique.
Le terrain choisi contient un nombre d’arbres d’essences indigènes, d’un important gros bois sur pieds, de nombreux très gros arbres vivants, de 600 m² de lisière et de gros terriers (renards ou blaireaux), tous ces éléments renforcent cette décision collégiale.
Liège et Madame Defraigne ont la volonté de privilégier un urbanisme des ressources, qui se base sur la réhabilitation de bâtiments existants, la reconversion des friches et le développement de nouveaux logements en limitant l'artificialisation et le déboisement.
Dans le contexte actuel d’urgence climatique, il est primordial de conserver la nature en général et les arbres en particulier pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
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