Le Collège communal vient de statuer, la station-service au numéro 76 du boulevard de Froidmont ne verra pas le jour. 

En effet, le Collège communal, sur ma proposition, vient de rendre un avis défavorable sur la demande de Lukiol. 

Elle concerne une parcelle vierge de construction, couverte de végétation, d'une superficie d'environ 1400 m², situé à l'angle de la rue Jondry et du boulevard de Froidmont. 

Le demandeur souhaitait y faire des aménagements carrossables (asphalte) avec un îlot verdurisé à l'angle, des parkings pour véhicules pour y installer une station-service.

L'enquête publique a eu lieu du 20 octobre au 4 novembre 2020 et 80 réclamations ont été introduites dans les délais légaux dont une pétition comprenant 456 signatures.

Il faut noter que ce projet n’intègre pas le fait qu’il se situe sur l’un des trois axes prioritaires de développement du transport en commun à mettre en place à Liège. Le renouveau du « boulevard de l’Automobile » est donc tourné vers un aménagement de type « boulevard urbain » (c’est-à-dire un axe cyclopédestre et de transport en commun) plutôt que le « tout à la voiture ». Les projets à l’endroit doivent donc être en synergie avec ce renouveau. Ce qui n’est pas le cas pour ce dossier.

L’usage d’enseignes lumineuses au niveau des frontaux de l’auvent est impactante pour le voisinage. Le projet ne bénéficie pas d’une intégration optimale avec le bâti à proximité, composé essentiellement d’habitations. Cet aménagement constitue clairement une pollution lumineuse et l’architecture proposée ne s'intègre pas avec l’environnement direct du quartier. On peut noter également que la visibilité du totem est très importante.

L’usage d’une telle installation à proximité d’habitations ne permet pas de garantir l’absence d’odeur et de bruit. Le charroi de nuit pour l’approvisionnement des citernes pourrait également constituer une incidence non négligeable sur la quiétude du voisinage en période nocturne.

Je souligne que ce projet, tel que proposé, n’est pas compatible avec l’habitat du quartier, il reste peu intégré et impactant pour le voisinage. De plus, il ne crée pas de plus-value urbanistique. Il offre une seule et unique fonction liée exclusivement à la voiture (image non qualitative en désaccord avec le devenir de cet axe) et empêche toute possibilité de densification de cette parcelle dans l’avenir. 

Dès lors, une telle demande ne pouvait pas se réaliser, à cet endroit, sur le territoire communal.